Le Président de la République, a reçu, ce mercredi 24 janvier 2024, une délégation représentant le Collectif dit de la quarantaine de candidats aux dossiers de parrainage invalidés. Cette audience fait suite à la requête qui lui a été adressée, le 15 janvier 2024. Au sortir de cette rencontre à huis clos, le ministre porte-parole et coordonnateur de la cellule de communication de la Présidence de la République s’est fendu d’un communiqué pour faire ce qu’on pourrait appeler le compte rendu d’audience. Selon Yoro Dia, Macky Sall a « précisé aux participants que, c’est la Constitution, en son article 92, qui dispose que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ». Il a souligné que « le Président de la République, toujours ouvert au dialogue sur toutes les questions qui rythment la vie nationale, a réaffirmé aux membres du Collectif et aux autres acteurs politiques, l’importance du déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel du 25 février 2024, dans la paix et la sérénité, afin de consolider notre démocratie exemplaire ». En définitive, le coordonnateur a notifié dans son texte que le Président a soutenu que le Conseil Constitutionnel, par sa décision n° 2/E/2024 du 20 janvier 2024, a déjà proclamé la liste définitive des candidats admis à se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Suffisant pour se demander ce que cache cette lettre. Du moins après les rebondissements notés dans les 24 Heures qui ont suivi cette rencontre.
Le communiqué de Yoro Dia conforte la position de Bougane
En effet, si cette lettre dit tout, cette rencontre avait-elle sa raison d’exister car pour parler comme Bougane Gueye Dany, le communiqué présidentiel renforce sa décision de ne pas répondre à l’invitation du Président Macky Sall. Après la publication de la liste finale des candidats approuvés par le Conseil constitutionnel, aucune contestation n’est possible.
« Nous avions déjà souligné que cette rencontre, postérieure à la décision du Conseil constitutionnel, serait dénuée de sens » dit-il. Non sans s’arrêter là, le candidat recalé insiste sur le fait qu’ «aujourd’hui, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) rejoint les candidats écartés, et leur lutte deviendra commune ».
Selon lui, les accusations portées contre le Conseil constitutionnel par le PDS sont graves, impliquant des allégations de corruption.
« Si ces accusations sont confirmées, le processus devra être réévalué, et nous ne pouvons pas continuer dans un processus biaisé. Donc le combat continue, et tous les Sénégalais doivent dénoncer cette situation ».
Une commission d’enquête Parlementaire en vue…
Seulement le leader de Gueum sa bopp ne sera pas le seul soutien du Parti démocratique sénégalais. Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, a convié les députés de l’Assemblée nationale à soutenir leur cause pour, selon eux, la sauvegarde de la démocratie, des institutions, et pouvoirs publics au Sénégal.
« Il est impératif que notre système électoral reste intègre et soit libre de toutes manipulations et irrégularités de nature à compromettre l’autorité de l’Etat », ont-ils déclaré, appelant à une mobilisation collective de tous les républicains. D’ailleurs des indiscrétions soutiennent qu’ils seront soutenus par d’autres parlementaires.
Le groupe parlementaire doute en particulier de l’impartialité de certains membres du Conseil.
« Nous estimons essentiel de questionner les raisons pour lesquelles les juges, notamment Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye n’ont pas pris la décision de se récuser, malgré l’existence de connexions et de conflits d’intérêts apparents », expliquent-ils.

































