«Il arrive qu’il y’ait une situation de rupture de Kits, ce qui fait que des personnes peuvent rester à attendre pendant trois jours pour faire une dialyse normale ». La révélation est de Abdou Karim Seck. Habitant à la cité du rail, il signale qu’ici à Thiès, les machines dont ils disposent tombent régulièrement en panne. Pourtant, il y’a un service de maintenance, mais ceux qui gèrent ces machines ont leurs propres techniciens qui sont les seuls à pouvoir accéder ou manipuler ces machines. Et quand une machine tombe en panne, ces techniciens peuvent attendre des jours avant de venir assurer le dépannage. «Il arrive des jours où nous utilisons 20 machines, et d’autres jours où on a à disposition que 17 machines. Et pire, il arrive qu’il y’ait une situation de rupture de stocks de Kits, ce qui fait que des personnes peuvent rester là à attendre pendant trois jours pour faire une dialyse normale », confie t-il. Quant à Seynabou Ndour Malade d’insuffisance rénale, habitante de Nguekhok. C’est lors d’un accouchant que les sage-femmes ont découvert qu’elle souffrait de cette maladie de l’insuffisance rénale. «On m’a retenu là-bas. Le bébé, je l’ai perdu dans ces circonstances. On m’a transporté à bord d’une ambulance trois fois de suite vers Thiès sans succès. Chaque fois, je me réveillais et me retrouvais dans un hôpital. Le plus grave et qui fait mal, c’est que dans ces hôpitaux, une fois sur place, on vous prescrit des ordonnances à acheter séance tenante où des analyses à faire alors que vous n’avez pas le moindre sou avec vous. Les ordonnances, les radios, les analyses …tout est cher sans compter le prix de mon transport de Nguekhoh à ici, qui est de huit mille francs (8 000 francs). Et je dois faire ce trajet trois fois dans la semaine. C’est très difficile, mais rendons grâce à Dieu. Nous ne désespérons pas de voir le Bon Dieu nous faire retrouver notre santé », confie t- elle.