Selon le dernier rapport du Recensement général de la Population et de l’Habitat rendu public par l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie, «Le capital humain, en tant que force motrice de changement et de développement endogène, est toujours fortement limité dans nos pays par l’ampleur des effets néfastes de l’analphabétisme dont le taux est estimé à 37,1% au Sénégal ». Le ministre de l’Education qui présidait le week end dernier la 1ere Édition du mois national de l’alphabétisation à Kolda soutient que ce fléau doit être éradiqué sous toutes ses formes si nous voulons assurer l‘éclosion de toutes les potentialités encore inexploitées qui dorment chez les communautés à la base. Pour cela, précise le ministre Guirassy, «il nous faut impérativement, à partir de la définition d’un socle commun de connaissances et de compétences fondées sur nos valeurs sociales, culturelles et religieuses, garantir la possibilité aux populations sénégalaises d’avoir libre accès à l’information, à la science, aux technologies ; aussi d’être des citoyens imbus du sens civique et patriotique, des citoyens épris de paix, de justice, et attachés au respect de la vie et des droits humains ». Fort de cette conviction, il considère la célébration de la 1ère édition de ce mois dédié à l’alphabétisation comme un tournant ; un moment fort pour réaffirmer la vision de l’Etat du Sénégal en matière d’alphabétisation et de promotion des langues nationales ; un moment pour pousser davantage la réflexion pour la mise en œuvre de stratégies plus innovantes, en parfaite corrélation avec le nouvel environnement socioéconomique marqué par le développement des technologies numériques et de l’intelligence artificielle.