Selon un nouveau bilan provisoire annoncé ce mercredi 18 décembre par le ministère français de l’Intérieur, le passage du cyclone Chido à Mayotte a tué au moins 31 personnes et blessé 1 373 autres. Mais les autorités s’attendent à ce que le chiffre réel soit bien supérieur. Mayotte a subi « probablement la catastrophe naturelle la plus grave de l’histoire de France depuis plusieurs siècles », a estimé ce mercredi le Premier ministre français François Bayrou. Selon un dernier bilan provisoire, le passage du cyclone Chido sur ce petit archipel de l’océan Indien s’élève désormais à 31 morts, parmi lesquels 22 sont décédés à l’hôpital et les neuf autres ont été recensés par les communes. Quarante-cinq blessés ont par ailleurs été pris en charge en urgence absolue et 1 373 en urgence relative. Mais les particularités du département le plus pauvre de France rendent difficile, sinon impossible, l’établissement d’un bilan humain fiable. À commencer par la précarité du bâti. Près de 40% de la population de Mayotte vivait dans des logements fragiles, souvent construits en tôle ou en matériaux légers. Ces habitations ont été soufflées, balayées par des rafales atteignant jusqu’à 230 km/h. Quatre jours après le passage du cyclone, il ne reste plus rien de ces logements, occupés en grande partie par des immigrés venant des Comores voisines. De nombreuses personnes pourraient être piégées sous les débris. 6 Naouelle, soignante à l’hôpital de Mamoudzou. Le préfet de Mayotte a donc demandé « la mise en place d’une mission de recherche des morts » soulignant que « 70% des habitants ont été gravement touchés ». Alors que les victimes ne sont ni recensées ni enterrées, le ministre de Des accès bloqués L’évaluation des pertes humaines est également compliquée par la difficulté pour les équipes de secours d’accéder à certaines zones, l’archipel ayant été entièrement dévasté. Les ponts, les routes… toutes les infrastructures ont été gravement endommagés. Selon le ministère de l’Intérieur, les axes routiers ont été « très entravés par des chutes d’arbres et de débris divers », mais ils sont « en cours de déblaiement ». GHANA l’Intérieur Bruno Retailleau a redit mercredi son intention de légiférer contre l’immigration clandestine « totalement incontrôlée » sur l’archipel. Il a insisté sa volonté d’être « beaucoup plus dur avec les Comores ». RFI