La récente sortie du procureur de la République du Pool judiciaire financier (PJF), El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, suscite des réactions et alimente les débats. Le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, a exprimé son point de vue sur cette affaire, soulignant l’importance de préserver la crédibilité du Pool judiciaire financier.
« Il faut faire attention dans les approches afin de préserver le Pool judiciaire financier, » a-t-il déclaré, insistant sur le fait que « la démarche du parquet doit être rigoureuse. »
Birahim Seck s’est également interrogé sur certains aspects des enquêtes en cours. « Une information judiciaire est-elle ouverte sur les 1000 milliards de FCFA des fonds Force Covid-19 ? », a-t-il demandé sur son compte X (anciennement Twitter) ce lundi 13 janvier.
Le coordonnateur a par ailleurs critiqué le manque de transparence du parquet en ajoutant : « Pourquoi le Parquet n’a pas communiqué sur les autres affaires qu’il traite ? »
La veille, le Parquet du Pool judiciaire financier avait informé qu’il avait récemment été saisi de plusieurs rapports émis par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Ces rapports sont actuellement en cours d’analyse.
Selon le communiqué signé par El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, l’analyse d’un des rapports a révélé des faits impliquant plusieurs personnes. Ces dernières auraient mis en place des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux via des sociétés écrans, utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur provisoire estimée à plus de 125 milliards de francs CFA.
Le communiqué ajoute qu’en application de l’article 66 de la loi n° 2024-08 sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, une information judiciaire devrait être ouverte pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment :
•Association de malfaiteurs,
•Blanchiment de capitaux,
•Escroquerie portant sur les deniers publics,
•Corruption,
•Trafic d’influence,
•Abus de biens sociaux.
Cette affaire, particulièrement sensible, met en lumière des soupçons de malversations financières et suscite de nombreuses interrogations quant à la gestion des fonds publics et à la transparence des institutions judiciaires.

































