L’APR a battu hier le rappel des troupes pour apporter son soutien à Farba Ngom dont l’immunité parlementaire sera levée dans les prochaines heures. A la suite de ses différents camarades et alliés, le député a pris la parole pour régler ses comptes avec les dirigeants actuels : «Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko n’ont toujours pas saisi le message qui leur est lancé.» Pour le maire des Agnam, ces accusations de blanchiment d’argent des «tentatives de liquidation». Il a certifié qu’il blanchi par l’histoire : «L’histoire me donnera raison. Je suis déterminé à répondre aux accusations avec dignité, et même s’je devais t entrer en prison, ce sera dignement.» «Je ne capitulerai jamais», insiste-t-il. Il poursuit : ««Je suis un griot mais je ne suis pas n’importe qui dans ce pays.» Dans cette affaire des 125 milliards dans laquelle il est cité, Farba Ngom précise : « J’ai bon dos! Je n’ai pas peur d’Ousmane Sonko ! Je ne capitulerai jamais et même si je dois aller en prison, ce sera avec dignité.» Sur les accusations contre sa personne, le député-maire Farba Ngom rappelle qu’il n’a jamais occupé un poste de responsabilité. « J’assume tout ce que je fais. Quand on me fait travailler, on doit me payer…», enchaîne-t-il. Le député a réaffirmé qu’il n’a jamais détourné de fonds publics, précisant qu’il a travaillé pour l’État, qui l’a payé pour ses services, mais qu’il n’a jamais pris un centime des caisses publiques. Sur ses relations avec le président Macky Sall, il a tenu à clarifier : « Le président m’a offert des biens, mais ce ne sont pas du vol.»
Me Aïssata Tall, Présidente du Groupe parlementaire Takku Wallu, prévient l’actuel régime : « ils ont trouvé dans ce pays une nation unie et solidaire, une république. Pour ce combat-là, ils n’ont qu’à être courageux car on le sera plus qu’eux. On va continuer à l’assemblée de même que sur le terrain politique. Et nous ne serons jamais pour la compromission.» Dans une résolution de l’Apr et des amis de Farba Ngom lue par Me Moussa Bocar Thiam, il a été rappelé les faits consécutifs à l’élection le 24 mars 2024 d’un «un groupe de personnes qui pendant 3 années s’est livré à des actes subversifs, des actions violentes allant de la dégradation volontaire des biens publics et privés à l’incendie de commerces, d’édifices communautaires et de véhicules de transport ayant entrainé des morts d’hommes…» Selon la résolution, «l’avènement de ce régime est l’aboutissement d’une manipulation exacerbée de l’opinion publique par un discours populiste et mensonger que la VAR a fini de démontrer chaque jour». «Où va notre pays ?», s’interrogent l’Apr et les amis de Farba. «Après avoir annoncé et manipulé depuis des années l’opinion sur des présumés détournements de l’argent public, force est de constater que depuis une année le régime en place est incapable de prouver ses allégations passées. Pour rappel, n’avons-nous pas entendu parlé de scandale Covid, de scandale de 94 milliards, de scandale du pétrole volé, de scandale du Prodac ? Il avait promis de régler l’emploi des jeunes et de freiner la vague de l’immigration clandestine en 2 mois, le récent drame de Mbour met en lumière ces 2500 jeunes qui ont péri en mer et des centaines dans les prisons marocaines, libyennes, algériennes et mauritaniennes», expose la résolution qui rappelle que la «a réalité est que le peuple a compris que seules des questions électorales intéressent ce régime qui a plongé le pays dans la ruine avec l’arrêt de tous les grands projets (5 hôpitaux D’antécédents, Polyclinique, Tivaouane, Ourossogui et Matlaboul Fawzaini de Touba, l’aéroport de Ziguinchor, Kaolack et Ourossogui, la phase 2 du TER Diamniadio AIDB, l’autoroute Tivaouane- Saint-Louis, l’autoroute Mbour-Kaolack, les chantiers universitaires». Aujourd’hui le Fouta, rappelle la résolution, comme certaines localités du pays, est l’une des poches de résistance face à ce régime autoritaire et machiavélique. «Ousmane SONKO, après plusieurs séjours dans le nord n’a jamais su convaincre des vaillants et dignes fils du Fouta qui ont décidé de résister et de dire non à l’intimidation, à la manipulation, à l’indifférence et au manque de respect.» Elle fait le constat : «Oui le Fouta constate : -aucun de ses fils n’est au gouvernement, une indifférence coupable des autorités face au désarroi des populations lors de la crue du fleuve, aucune nomination aux directions nationales, aucune promotion de ses fils, licenciement de plus de 1000 jeunes de la région (au port, à la poste, à la Lonase, UCCG etc.» Sans oublier «l’annulation de milliers de bourses familiales, tous les chantiers sont à l’arrêt : route du Dandé mayo, université de Matam, hôpital et aéroport de ourossogui, ISEP Matam, ENO de Kanel et Ourossogui. Le Fouta est sanctionné par le régime. Pire encore, l’Etat exécute la volonté de Ousmane sonko qui a publiquement dit à Agnam lors des élections législatives que l’honorable député Farba NGOM ne participera plus à aucune élection. Dans quel pays sommes-nous ? La machination politique a commencé par l’enclenchement de la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba NGOM», regrette l’Apr et les amis de Farba.
La Résolution de l’Apr et des amis de Farba
Me Moussa Bocar Thiam et Cie s’érigent en défenseurs de leur camarade : «Nous tenons à témoin l’opinion nationale et internationale que l’acharnement contre un digne fils du Fouta ne passera pas. Farba NGOM est notre fierté de par son amour démesuré pour le Fouta, son utilité pour le Fouta et sa détermination à développer le Fouta. Nous n’accepterons jamais qu’un régime qui est dans l’indifférence totale pour cette région du Sénégal, élimine l’un de ses rares fils utiles à tous. Pour rappel, Farba n’a jamais bénéficié de l’argent public parce que n’ayant jamais concouru aux marchés publics et surtout il n’a jamais eu une nomination.» Par conséquent, les responsables, militants, sympathisants, amis et familles de l’APR et de l’honorable député Farba ont décidé «de témoigner notre soutien, notre solidarité et notre engagement indéfectible à ses côtés, de lutter pour la préservation de notre démocratie, de la justice et du respect des droits de tout citoyen, d’appeler le pouvoir à la retenue et à l’arrêt du harcèlement à l’encontre des opposants politiques et d’inviter les sénégalais à combattre l’injustice, le mensonge et la manipulation». Ils rappellent à l’opinion « que le Fouta fait partie du Sénégal et doit être pris en compte dans les politiques publique » et qu’ils vont « tout mettre en œuvre pour défendre l’honorable député Farba et toute autre victime des manigances de ce régime visant à museler l’opposition et de dire que celui qui s’attaque à Farba, s’attaque à l’Apr, au Sénégal et au Fouta dans sa chair.»