Aujourd’hui , la ville sainte de Ndiassane sera au cœur des commémorations, en compagnie du monde de la presse et de la Oummah islamique, pour honorer la mémoire de Mouhidine Ahmed Bachir Kounta. Cet homme, connu pour son humilité, sa grandeur d’âme et son franc-parler, demeure une figure emblématique et un exemple pour les jeunes journalistes.
Un héritage inoubliable
Il y a six ans, Mouhidine Ahmed Bachir Kounta quittait ce monde. Né en 1937 à Saint-Louis du Sénégal, il avait suivi une éducation française sans jamais renier ses racines culturelles et religieuses. Trilingue, il maîtrisait avec brio le wolof, le français et l’arabe, ce qui faisait de lui un orateur éloquent sur les plateaux de télévision. Que ce soit comme journaliste sportif, homme de culture ou analyste des questions de société, il s’imposait par son professionnalisme et sa polyvalence.
Membre actif de la communauté de Ndiassane, il jouait un rôle essentiel dans la vie religieuse et sociale, tout en restant une référence incontournable pour la presse nationale. Aujourd’hui encore, son absence laisse un vide immense, non seulement à Ndiassane, mais aussi dans le cœur de la presse et de la communauté islamique.
Un modèle pour la jeunesse
Pour beaucoup de Sénégalais, Mouhidine Ahmed Bachir Kounta était une figure familière grâce à ses années passées à la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS). Jusqu’à sa retraite, il s’est distingué par ses analyses pertinentes et ses paroles empreintes de sagesse, souvent source d’espoir pour un avenir meilleur.
Avec son élégance naturelle et son attitude empreinte de dignité, il était aussi un fidèle porte-parole de la famille Khadre de Ndiassane. Il a su représenter cette noble lignée dans diverses instances, assumant même des responsabilités politiques en tant que sénateur sous la présidence d’Abdoulaye Wade.
Témoignages d’un journaliste exceptionnel
Pour Samba Mangane, journaliste chevronné, Bachir Kounta restera dans l’histoire comme l’un des meilleurs reporters du Sénégal et d’Afrique. « Il avait un don unique. Je me souviens du match Sénégal-Guinée en 1967, où il était reporter aux côtés d’Alassane Ndiaye. Il maîtrisait l’art de la traduction et animait les grands événements avec une clarté inégalée, que ce soit les discours présidentiels ou les cérémonies religieuses », a-t-il confié.
Papa Abdourahmane Kounta, quant à lui, rappelle l’aura internationale de Bachir Kounta : « Même après son décès, j’ai reçu des condoléances de personnes à l’étranger qui, bien que non sénégalaises, le connaissaient et l’appréciaient. »
Un message pour les jeunes journalistes
Les témoignages s’accordent à souligner son influence marquante sur les nouvelles générations. Abdoulaye Diaw, journaliste sportif, se souvient des conseils avisés de Bachir, qui encourageait toujours l’humilité et la générosité : « Ces qualités permettent aux anciens de transmettre leur savoir avec bienveillance. »
Six ans après son départ, Mouhidine Ahmed Bachir Kounta reste une figure inoubliable, un exemple de charisme, de cohérence et d’excellence journalistique. Que sa mémoire continue d’inspirer les générations présentes et futures.