Les journalistes, reporters et autres techniciens des médias, venus couvrir le point de presse, ont été informés dans la cour de la Maison de la Presse. Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) a tapé sur la table. Selon les patrons de presse, «C’est un nouveau jalon posé dans la stratégie des nouvelles autorités de museler la presse ». Après le harcèlement fiscal, la suspension unilatérale des conventions, le non-paiement des services faits, dénoncent les patrons de presse, «refuser l’accès à des journalistes à la Maison de la Presse, qui porte le nom de Babacar Touré, est le comble ! ». Aujourd’hui, les entreprises de presse privées sont toutes quasiment en faillite avec des dettes colossales envers leurs fournisseurs et certaines ont fermé. «Le coût social pour les travailleurs des médias est très lourd en 303 jours : suppression de centaines d’emplois, arriérés pharaoniques de salaires, non cotisation aux institutions de prévoyance sociales, couverture médicale défaillante », déplore le Cdeps, qui dit avoir bon espoir que les recours intentés au niveau de la Cour suprême permettront de casser toutes les décisions illégales du ministre de la Communication. À ce titre, le CDEPS compte continuer de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et reporte sa conférence au mercredi 22 janvier 2025, toujours à la Maison de la Presse.