L’Apr et ses alliés ont battu le rappel des troupes pour disséquer le rapport d’audit de la Cour des comptes. La présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a d’emblée relevé des incongruités et incohérences. Selon Me Aïssata Tall Sall, ce rapport « souffre dans le fond, la forme et la finalité ». Pour elle, les observations des anciens ministres des finances sur la période concernée n’ont pas été prises en compte. Elle explique que l’initiative aurait dû consister à intégrer les éléments de réponse de ces ministres, selon le principe de la contradiction qui gouverne les rapports publics. « Ce travail n’a pas été fait par la Cour des comptes », regrette-t-elle. Par ailleurs, Me Aïssata Tall Sall s’interroge sur l’absence de signatures dans le rapport. «On peine à savoir qui a revendiqué la paternité de ce document », dénonce-t-elle. Sur le fond, l’avocate exprime également ses réserves. Elle estime que « la Cour des comptes a déjà réalisé ce type d’audit. Elle ne fait que se répéter, car de nouvelles autorités veulent imposer des chiffres et ternir l’image des responsables de l’ancien régime ». Après cette conférence de presse, l’Apr a publié une déclaration pour parler d’un disque rayé, tellement les complaintes et les tentatives de justification de la chronique d’un échec annoncé se multiplient depuis le 2 avril 2024. «A la lecture du rapport, plusieurs observations s’imposent au sujet de cette nouvelle machination politicienne dont la seule volonté est la négation du Sénégal. Après avoir promu l’insurrection dans l’opposition, provoqué la mort de dizaines de jeunes et sapé les fondements de l’unité nationale, Ousmane Sonko pose un nouvel acte dans son agenda de destruction du Sénégal. Dans l’entreprise de vassalisation des institutions, c’est au tour de la Cour des Comptes. Elle a reçu un rapport et on a exigé d’elle un quitus de validation. A travers cette nouvelle cabale, le gouvernement avoue qu’il va échouer mais qu’il va faire porter la responsabilité de son échec à d’autres. Il appelle les Sénégalais à n’attendre aucun changement positif, pendant que les membres du régime, au sommet de l’État, continuent à vivre aux frais de la princesse », expose l’Apr. Qui a réglé ses comptes avec le Premier ministre. «Ousmane Sonko est un partisan de la fuite en avant. Il a toujours trouvé des prétextes fallacieux pour ne jamais faire face à ses responsabilités. Les promesses de rupture et de transformation systémique ayant fondu comme neige au soleil, lui et son Président délégué cherchent par la manipulation à se défausser sur les fonctionnaires de l’État, républicains et patriotes, qui servent notre pays avec compétence et dévouement. L’administration, qu’Ousmane Sonko a toujours méprisée, en la traitant de « système » est la vraie cible de cette grossière machination, alors que les fonctionnaires, qui n’ont aucune coloration politique, sont exclusivement dévoués au service de l’État», note l’APR. Elle conteste le procédé de la Cour des comptes : «Ce rapport de la Cour des Comptes, dont la méthodologie et certains contenus brillent par leur caractère douteux et bancal, n’est en fin de compte que la revendication d’un attentat contre le Sénégal et les Sénégalais perpétré par Ousmane Sonko. L’APR s’inscrit totalement en faux contre les accusations grossières d’un enfant gâté, qui pense que l’exercice de l’État relève de l’accusation permanente, du bavardage sans fin et de l’incompétence érigée en vertu. Si la position dans l’opposition impose la responsabilité de faire face à ce régime, la dignité de républicains exhorte à ne jamais contribuer de quelque manière que ce soit au discrédit des institutions et à la destruction de la réputation du Sénégal. Il est seulement regrettable que certains fonctionnaires de l’État, en particulier d’une prestigieuse institution, aient cédé à l’injonction faite par le Premier ministre, de trahir leur pays pour satisfaire son égo et justifier son inaction et son échec», note l’APR.

































