La défaite de mardi soir face au Real Madrid a laissé des traces dans le vestiaire de Manchester City. Les Skyblues doivent vite réagir puisque des rencontres importantes arrivent.
Plus qu’une défaite. Le revers 3 à 2 mardi soir en Ligue des champions face au Real Madrid a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase déjà trop plein de Manchester City. Depuis le début de l’exercice 2024-25, les Skyblues ne sont effectivement pas épargnés, entre les résultats décevants et les nombreuses blessures, dont celle de l’indispensable Rodri. Mais mardi soir, les troupes de Pep Guardiola pensaient enfin sortir la tête de l’eau après avoir mené à deux reprises face aux Merengues (1-0, puis 2-1) en barrage aller. Mais en quelques minutes, le Real Madrid a tout renversé et s’est imposé 3 à 2, faisant au passage un pas vers la qualification pour les 1/8es de finale du tournoi. Côté mancunien, même si tout n’est pas encore joué, c’est la soupe à la grimace. LA DÉFAITE DE TROP D’autant qu’il s’agissait de l’un des meilleurs matches de City depuis bien longtemps. Après la rencontre, Pep Guardiola, qui s’est encore infligé des griffures sur le crâne, semblait abattu. «Cela m’est arrivé plusieurs fois, si quelque chose m’arrive plusieurs fois c’est parce que je n’arrive pas à trouver la solution. C’est l’année où Madrid est à son meilleur niveau, nous avions un bon résultat dans les dernières minutes et nous l’avons laissé filer (…) Ce sont des choses qui nous sont arrivées plusieurs fois dans l’année. On va essayer, c’est dur mentalement, il nous reste des matchs difficiles et on va se déplacer à Madrid, on va essayer de s’adapter pour jouer un peu plus et se qualifier.» Et il n’est pas le seul à être touché. En effet, le vestiaire de Manchester City s’est fissuré en coulisses comme le rapporte le Manchester Evening News dans divers articles. Dans l’un d’eux, il est expliqué que les joueurs étaient très «en colère» après la défaite rageante face à la Casa Blanca. Cette nouvelle désillusion a été celle de trop pour un groupe qui souffre depuis de nombreux mois. Dans l’intimité du vestiaire, les Skyblues étaient furieux et tendus. Mais ils ne s’en sont pas cachés publiquement, puisqu’ils l’étaient également en quittant le terrain après le coup de sifflet final puis lorsqu’ils sont passés en zone mixte face aux journalistes. LA COLÈRE NOIRE D’ERLING HAALAND C’était notamment le cas de Ruben Dias, qui a fait un geste d’humeur de la main sur la pelouse au moment du but de la victoire de Jude Bellingham. Si certains joueurs de Manchester City étaient «incrédules», Erling Haaland, lui, était «furieux». Le Norvégien, auteur d’un doublé, a très mal pris le but des Madrilènes dans les dernières minutes de la rencontre. Dans le rond central, il a commencé à tourner en rond, avant de regarder ses coéquipiers et de lâcher quelques mots plein de rage. Il s’est aussi retourné de nouveau vers certains coéquipiers en poussant des cris de frustration. Après avoir serré quelques mains à la fin du match, il a directement regagné les vestiaires en premier, le visage fermé. Une heure après, le Cyborg a quitté l’Etihad Stadium en refusant de s’arrêter pour répondre aux questions des journalistes. Contrairement à lui, John Stones a répondu aux médias. Il a reconnu que cette défaite a secoué le club en coulisses. «Le premier sentiment est la douleur et la colère. Une fois que nous aurons analysé le match, que nous l’aurons digéré et que nous l’aurons vu plus clairement, nous aurons une meilleure vision de la suite. Nous devons être très critiques envers nous mêmes et peut-être avoir des discussions difficiles entre nous pour essayer de corriger les choses. Je crois vraiment que nous pouvons y arriver. Nous l’avons déjà fait par le passé et nous devons y croire. Nous ne sommes pas hors course. Je crois que nous avons tout dans le vestiaire pour y aller et obtenir un résultat.» UNE NERVOSITÉ SUR COMME EN DEHORS DU TERRAIN Mais il faudra sortir un grand match et ne pas trembler. AS indique d’ailleurs que les Citizens sont particulièrement «nerveux» cette saison. «La blessure de Rodri a non seulement fait perdre à Manchester City son identité footballistique, mais a également rendu les hommes de Pep Guardiola très nerveux. Une équipe des Citizens, composée de joueurs qui ont tout gagné à l’Etihad Stadium et plus tôt dans leur carrière, tremble dans ses crampons à l’approche des dernières minutes du match. Et ce qui s’est passé contre le Real Madrid (23) , lors du match aller des seizièmes de finale de la Ligue des Champions, ne fait pas exception cette saison. Une fois de plus, Manchester City a « permis » qu’un résultat favorable soit annulé.» AS a ajouté : «parce que oui, c’est arrivé plusieurs fois cette saison. Manchester City s’imposait 0-2 au Parc des Princes. C’était la septième journée de la phase de groupes et le Paris Saint-Germain et Manchester City jouaient pour leur vie. Que s’est-il passé après 90 minutes ? L’équipe de Luis Enrique a gagné 4-2. Tout aussi grave, voire plus grave, fut le match nul au goût de défaite subi par les hommes de Pep Guardiola à domicile. Même avec une avance de 3-0 à 16 minutes de la fin, ils n’ont pas pu se reposer face à Feyenoord (3-3) (…) En Premier League aussi. La remontée et la défaite subies contre Brighton (2-1) début novembre dernier a fait sonner l’alarme (…) Plus récemment, les fans de Manchester City ont vu leur grand rival Manchester United revenir sur leur propre terrain (2-1).» Moins serein, Manchester City, cinquième de Premier League, va devoir pourtant être solide samedi face à Newcastle (6e) puis face au Real Madrid mercredi prochain en C1. D’ici là, il faudra régler les problèmes dans le vestiaire, où de nouvelles tensions sont apparues, comme sur le terrain. Pep Guardiola sait quoi faire.