Ce vendredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait face aux parlementaires la parole pour répondre aux députés. Dès le début de son intervention, il a vivement critiqué le régime de Macky Sall, qu’il accuse d’avoir mené le pays à la ruine. Le Premier ministre a ensuite abordé les mesures d’austérité récemment mises en place, appelant les Sénégalais à soutenir les efforts du gouvernement et à accepter les sacrifices nécessaires pour redresser la situation économique.
Sonko a également salué les patriotes qui ont lutté pour permettre ce changement de cap, précisant que leur engagement est en totale opposition avec les actions de l’APR durant les 12 dernières années. Il a rappelé qu’il avait, lorsqu’il était dans l’opposition, alerté sur la gravité de la situation financière du pays, aussi bien à Paris qu’à l’Assemblée nationale. Selon lui, sous la présidence de Macky Sall, les chiffres financiers auraient été falsifiés, aggravant ainsi la crise actuelle.
En revenant sur ce qu’il appelle un « scandale financier », Sonko a dénoncé un État qui, selon lui, a pris des décisions hâtives, poussé par l’obsession d’un troisième mandat. Il a insisté sur le fait qu’un vrai développement de l’État ne peut être atteint qu’à travers une vision à long terme, et que le principal enjeu aujourd’hui est de réussir un bon départ pour assurer un avenir stable pour le Sénégal.
Dans son discours, le Premier ministre a souligné les accomplissements de son gouvernement en seulement dix mois, affirmant que jamais un autre gouvernement n’avait réalisé autant en si peu de temps. Il a exhorté les citoyens à accepter ces sacrifices au nom de la souveraineté nationale et du développement, ajoutant : « Nous devons prendre notre destin en main. L’enjeu est de réussir ce démarrage, car nous n’avons pas le droit de faillir dans cette troisième alternance. »