L’Etat devrait savoir sur quel pied danser… Après la publication du rapport de certification de la Cour des comptes de 2019-2024, le Fonds monétaire international (FMI), qui avait gelé le décaissement d’un nouveau montant, tente de rassurer les autorités : il ne prévoyait pas de sanctions à l’encontre du Sénégal pour ces erreurs de déclaration. Selon Mme Julie Kozack, porte-parole de l’institution de Bretton Woods, le Fmi va « accompagner le gouvernement dans ses efforts pour rétablir la transparence et assurer la soutenabilité de la dette publique », qui atteint un chiffre vertigineux de 99,6% du Pib. Lors d’une conférence tenue hier à Washington, siège du Fmi, Mme Kozack assure que la structure travaille en étroite collaboration avec le Sénégal pour corriger des inexactitudes dans la déclaration de la dette publique. A ses yeux, cette rectification est un préalable indispensable à toute discussion sur un éventuel programme d’aide financière. Par contre, elle a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de régulariser ces erreurs. Pour le Sénégal, c’est une situation économique difficile. Depuis ces révélations de la Cour des comptes, les notes souveraines du pays ont été dégradées par les agences de notation. Ce qui annonce des taux d’emprunt très élevés sur le marché financier international.