La Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa) a donné un ultimatum aux 52 familles revendiquant la propriété des villas de la cité Fayçal : elles doivent quitter les lieux. En cause, la légalité des baux emphytéotiques qui les désignaient comme bénéficiaires de ces logements, jugés désormais illégaux.
Dans son édition du lundi 10 mars, L’AS rapporte que la Sogepa précise qu’un transfert de propriété concernant les biens de l’État doit passer par une loi votée par l’Assemblée nationale, et non par un simple décret, comme cela a été le cas dans le dossier de la cité Fayçal.
Le journal révèle que cette affaire concerne plusieurs personnalités politiques et administratives de haut niveau, qu’elles soient encore en fonction ou non. Parmi les noms cités figurent l’actuel ministre de la Justice, Ousmane Diagne, l’ancien secrétaire général de la présidence Maxime Jean Simon Ndiaye, l’ex-secrétaire général du gouvernement Ousmane Ndiaye, ainsi que les anciens directeurs généraux Cheikh Issa Sall, Maguette Sène, Aliou Sall, mais aussi les anciens ministres Khouraichi Thiam, Kansoumbaly Ndiaye et Abdoulaye Élimane Kane, sans oublier un ancien vice-président du Conseil constitutionnel.
L’AS rappelle que c’est sous la présidence d’Abdoulaye Wade, en 2008, que le décret actant la vente des villas en question avait été signé.
Les familles concernées ont jusqu’au mois d’août pour quitter les villas. Face à cette décision, elles ont constitué un collectif et ont adressé une lettre de protestation à la Sogepa, avec copie au président de la République, dénonçant ce qu’elles qualifient d’ injustice ».