Mansour Faye a rendu public l’arrêté du ministre de l’Intérieur, daté du 15 avril 2025, lui interdisant de quitter le territoire national. Le maire de Saint-Louis a fermement contesté cette mesure administrative, qu’il juge infondée. Dans le cadre de la procédure de reddition des comptes, il a défendu son intégrité, affirmant qu’aucun rapport émanant des corps de contrôle de l’État ne le met en cause.
In extenso, le message publié par Mansour Faye sur sa page :
« Tout ça pour ça !!!
J’en rigole…
Aux professionnels du droit, aux facultés de droit, ainsi qu’à toutes les femmes et les hommes du droit… vos commentaires, s’il vous plaît !
Je rappelle ceci : je suis un ancien ministre qui, conformément à l’article 101 de la Constitution, bénéficie, dans l’exercice de ses fonctions, du privilège de juridiction.
Encore une fois, il n’existe aucun rapport des corps de contrôle de l’État ayant demandé l’ouverture d’une information judiciaire à mon encontre.
Je prie donc Monsieur le Ministre de l’Intérieur du gouvernement de SAS « Demi-Dieu », Général de corps d’armée, ancien Haut Commandant de la Gendarmerie et Directeur de la Justice militaire, de me dire — et de dire aux Sénégalais — quel texte en vigueur au Sénégal lui donne le droit de me notifier, par arrêté, une décision aussi scandaleuse, sans aucune forme d’explication ou de justification ?
Dois-je comprendre que le Sénégal n’est plus un État de droit ? Que nous ne sommes plus en République ? Ou dois-je plutôt voir, dans cet acharnement que je subis, une intention malsaine, à la limite de l’agression ciblée ?
Les Sénégalais voient… et l’Histoire retiendra. »