D’après Ousmane Sonko, les lenteurs et frustrations exprimées par une partie des militants trouvent leur origine dans l’état du système judiciaire actuel. « Nous avons hérité d’un pays piégé dans tous les domaines, et surtout dans la justice. Tant que la justice ne change pas, aucune autorité, même animée de la meilleure volonté, ne pourra faire ce que vous espérez aussi vite ». Il rappelle que le fonctionnement de la justice est régi par des procédures strictes et des organes spécifiques, rendant impossible toute action instantanée ou arbitraire. Le leader politique estime qu’une partie des dysfonctionnements vient de la composition actuelle de la magistrature. « Il faut assainir la justice. Certains magistrats doivent être remplacés. Nous avons besoin de magistrats sérieux, compétents, patriotes ». Il précise toutefois que ces changements ne relèvent pas du ministre de la Justice seule. « Même Yacine Fall, malgré sa détermination, ne peut pas décider seule. Les nominations et les mutations se décident au niveau du Conseil supérieur de la magistrature ».



























