Face à la société civile et une bonne partie de l’opposition qui estiment que son mandat est fini depuis le 27 février dernier, le Général Umaro Sissoco Embaló leur oppose son bilan. Dans cette foulée, ses proches énumèrent ses actions pour améliorer le système éducatif de son pays, qui faisait face à de nombreux défis, notamment des grèves répétées des enseignants, un manque d’infrastructures et une faible qualité des enseignements. Arrivée aux affaires en 2020, son gouvernement a entrepris l’amélioration des infrastructures scolaires avec la construction et la rénovation d’écoles. Il s’est efforcé à payer des arriérés de salaires des enseignants, une mesure qui a contribué à réduire les grèves dans le secteur. Il s’est également résolu à appuyer l’enseignement supérieur, avec des efforts pour renforcer l’Université Amílcar Cabral et d’autres institutions d’enseignement.
Dans le secteur de la santé, le gouvernement de Embalò s’enorgueillit d’avoir modernisé des hôpitaux et centres de santé, avec l’acquisition de nouveaux équipements médicaux. Il met à son actif une meilleure prise en charge des patients, notamment avec l’amélioration des conditions de travail des professionnels de santé. Son gouvernement s’est aussi illustré dans la lutte contre les pandémies et les maladies endémiques, en collaboration avec des partenaires internationaux.
Au plan diplomatique, Umaro Sissoco Embaló met dans son bilan le renforcement de la position de la Guinée-Bissau sur la scène internationale. Parmi “ses succès notables” figurent le renforcement des relations avec la CEDEAO, dont il a assuré la présidence en 2022, jouant un rôle clé dans la gestion des crises régionales. Il s’y ajoute aussi “une diplomatie active avec les grandes puissances, notamment le rapprochement avec des pays comme la France, le Portugal ,la Russie, les pays du golf et les États-Unis”. Les proches du chef de l’Etat bissau-guinéen saluent “l’engagement pour la stabilité en Afrique de l’Ouest, en soutenant les efforts contre le terrorisme et les coups d’État dans la région”.
Dans le domaine difficile des infrastructures de transport, le gouvernement se plaît à signaler la mise en place des projets pour améliorer le réseau routier national. “En janvier 2025, il a été annoncé que le trésor public financerait plusieurs projets d’infrastructures routières afin d’accroître la mobilité, de faciliter la circulation des personnes et des biens, et de stimuler l’économie nationale”, prévient ce haut cadre. Il salue les corridors régionaux à partir du projet multinational de construction et de bitumage de la route Boké-Québo vise à relier Conakry (Guinée) à Bissau, s’inscrivant dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) de l’Union Africaine. Parmi les infrastructures notables, le pont de São Vicente, inauguré en 2009, s’étend sur 730 mètres et traverse le rio Cacheu, améliorant ainsi la connectivité dans la région. Et dans le transport aérien, il y a une fierté affichée pour l’aéroport international Osvaldo Vieira de Bissau est le principal aéroport du pays, desservant des destinations régionales et internationales.
La compagnie nationale Electricidade e Aguas da Guiné-Bissau (EAGB) est citée dans la production et de la distribution de l’électricité. En 2007, la production annuelle était estimée à 65 millions de kWh, provenant entièrement de ressources fossiles. De plus, la Banque africaine de développement (BAD) a intégré les infrastructures énergétiques au cœur de sa stratégie pays 2022-2026 pour la Guinée-Bissau, visant à améliorer l’accès à l’énergie pour la population.
La modernisation du port de Bissau est dans le bilan du gouvernement avec notamment un projet de modernisation est en cours pour augmenter le trafic portuaire de 27 000 à 60 000 EVP (équivalent vingt pieds) et la capacité de stockage des conteneurs de 5 000 à 72 000 EVP, ce qui stimulera le commerce régional. Les infrastructures de télécommunications se sont enrichies du câble sous-marin ACE. La Guinée Bissau est en voie d’être connectée au système de câble sous-marin en fibres optiques Africa Coast to Europe (ACE), ce qui améliorera la connectivité internet et les communications du pays