Dans une tribune intitulée «Les magistrats rendent la justice au nom du peuple », il a défendu la position adoptée par le Garde des sceaux à l’endroit des magistrats lors de l’examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie. «Les magistrats rendent la justice au nom du Peuple. Mais encore faut-il s’entendre sur ce que signifie “au nom du Peuple”. Il ne s’agit pas ici d’un peuple étriqué, réduit à une faction politique, à des intérêts partisans ou à une logique sectaire. Le Peuple, dans son acception républicaine, englobe l’ensemble des citoyens sénégalais, dans leur pluralité, leur diversité et leur indivisibilité. C’est ce Peuple, dans sa totalité, qui est titulaire de la souveraineté », explique l’ex juge. Dans ce contexte, poursuit – il, «toute pression politique exercée sur les magistrats par l’exécutif et par des parlementaires qui se réclament de ce peuple constitue une atteinte grave et injustifiable à l’indépendance du pouvoir judiciaire ». Aussi fait savoir l’ancien juge, «Elle porte aussi atteinte au principe de la séparation des pouvoirs, socle de toute démocratie digne de ce nom ».