Élu à la présidence de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) à l’issue de la 19e Assemblée générale de l’organisation, tenue à Dakar en marge de la 5e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Alioune Badara Kandji, a livré son premier discours. Il a exprimé sa volonté à renforcer la place de la recherche, de la formation et de la coopération scientifique dans l’espace francophone, tout en appelant les États à un engagement financier plus fort.
« Je veux remercier toute la communauté francophone qui m’a choisi pour me porter à la tête de l’AUF », a déclaré le nouveau président, conscient du poids de la responsabilité qui lui incombe. Pour lui, cette élection s’inscrit dans la continuité de l’œuvre fondatrice de Léopold Sédar Senghor, “père de la Francophonie”, dont la vision d’une communauté scientifique solidaire reste, selon lui, plus que jamais actuelle.
Abordant les missions de l’AUF, le professeur Kandji a insisté sur la nécessité de “travailler sur les questions de formation et de recherche, de renforcer le financement scientifique, et d’accompagner prioritairement les pays du Sud dans leur développement”. Dans un contexte mondial marqué par des crises économiques et géopolitiques, il estime que le soutien à la recherche francophone doit être perçu comme un levier de résilience et d’innovation.
Mais l’un des points centraux de son intervention a concerné le financement de l’organisation. “Il n’est pas normal que sur une centaine de pays membres, seuls treize contribuent au budget de l’AUF”, a-t-il déploré. D’où son appel pressant aux gouvernements pour “mettre la main à la poche” et considérer la contribution à l’AUF comme un investissement dans leurs propres politiques publiques d’éducation, de formation et de recherche.
Alioune Badara Kandji a aussi évoqué sa feuille de route en promettant de poursuivre l’élan collectif engagé pour que l’AUF “continue de rayonner sur le plan international”.
Le panel de haut niveau lors de la 5e Semaine mondiale de la Francophonie scientifique a été un moment stratégique, en présence de personnalités académiques, institutionnelles et diplomatiques venues des cinq continents. Elle a mis en lumière les priorités partagées en matière de recherche, d’innovation et de coopération universitaire.
Lansana DIANDY.








































