Président de l’Union des Magistrats du Sénégal, Cheikh Ba a expliqué les liens qui existent entre le Procureur de la République et sa hiérarchie dans l’exécutif en l’occurrence le ministre de la Justice. Selon lui, ce lien est une relation fonctionnelle qui est garantie par la loi, mais, a-t-il souligné, ça n’empêche pas « le Procureur de la République d’être l’autorité de poursuite, le directeur de la police judiciaire, le juge de l’opportunité de poursuivre ou non ». Il a aussi une part d’autonomie dans la mise en œuvre des poursuites, a-t-il fait savoir sur Pressafrik. « Lorsqu’il décide de poursuivre, il le fait librement, lorsqu’il décide de saisir le juge d’instruction, cela relève également de ses prérogatives, lorsqu’il décide d’envoyer une affaire directement en citation directe pour permettre d’aller directement à l’ audience, c’est une de ses prérogatives, lorsqu’il décide de régler par la voie du flagrant délit c’est parce qu’il aura peser et soupeser la teneur de la procédure du dossier en question pour pouvoir choisir le mode de saisine du tribunal », a-t-il clarifié. Donc d’après le magistrat, c’est le Procureur qui choisit s’il faut engager des poursuites, de mettre en place une procédure alternative ou de classer l’affaire sans suite.

































