- La demande d’une élection inclusive malmenée par le combat de Thierno Alassane Sall contre Karim Wade
- Des membres du collectif des recalés lancé par Mimi Touré et Bougane Guèye Dany intrigués par le refus de Sonko de se solidariser à l’initiative sollicitant du chef de l’Etat la reprise du contrôle des parrainages
- Que faisait alors le représentant de Sonko dans le collectif des recalés ?
L’opposition est-elle en train de se saborder à moins de deux mois de la Présidentielle ? La question ne manque guère de sens au regard du combat que mène Thierno Alassane Sall contre la candidature de Karim Wade et le refus de Sonko de s’associer à la sollicitation adressée à Macky Sall pour une reprise du contrôle des parrainages.
Le navire de l’opposition tangue dangereusement à moins de deux mois de la Présidentielle de 2024. En cause, les attitudes de Thierno Alassane Sall de la République des valeurs et d’Ousmane Sonko de « Sonko 2024 ». Ces deux leaders posent des actes qui fragilisent l’opposition encore à la recherche d’un cadre d’unité d’action face à Benno Bokk Yaakaar.
Thierno Alassane Sall s’est, en effet, adressé au Conseil constitutionnel pour lui demander, dans le délai des recours accordé aux candidats, de réexaminer la candidature de Karim Wade. Le fils de l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade est accusé de ne pas s’être départi de sa nationalité française. Le 16 janvier dernier, Karim Wade a publié un décret daté ce même 16 janvier 2023 lui retirant officiellement sa nationalité française. La copie du décret a été remise au Conseil constitutionnel sénégalais le même jour. N’empêche, le candidat de la République des valeurs maintient sa réclamation auprès du Conseil constitutionnel.
A l’en croire, la copie déposée hier arrive tard, ensuite « il ne saurait lui être autorisé de compléter son dossier le 16 janvier 2024, soit 3 semaines plus tard, à sa propre initiative. »
Thierno Alassane Sall fait remarquer que le décret du 16 janvier 2024 de l’État français n’est pas rétroactif. A ce titre « il demeure constant que Karim Wade a été retenu sur la liste provisoire sans remplir une exigence majeure découlant de la Constitution. S’il avait révélé au Conseil constitutionnel la réalité à cette date de sa double nationalité, comme l’exige la déclaration sur l’honneur, il n’aurait pas été retenu dans la liste provisoire. » En quoi, TAS demande au Conseil constitutionnel « d’honorer ses missions, notamment celle de défendre notre Constitution. »
Ce marquage à la culotte du candidat Karim Wade est perçu est comme un affaiblissement du bloc que l’opposition aurait dû constituer face à Benno Bokk Yaakaar.
Le président de l’ex-Pastef Ousmane Sonko n’a pas également bonne presse dans le collectif des recalés du contrôle des parrainages. Le leader des patriotes s’est attiré les foudres de cette partie de l’opposition pour avoir refusé de donner sa caution à l’initiative consistant à s’adresser au chef de l’Etat Macky Sall pour obtenir de lui la reprise du contrôle des parrainages. « Sous réserve de l’authenticité de ce document, le président Ousmane Sonko tient à démentir toute implication dans cette initiative, dont il n’a jamais été informé », peut-on lire dans un document prêté au leader de Pastef. Des caciques du collectif des recalés ne cachent pas leur déception prenant acte de la volonté de Sonko de s’isoler. Ils disent ne pas comprendre la position du président Sonko dont le représentant au sein du collectif a fait le déplacement à l’Union européenne. « Que faisait alors le représentant de Sonko dans le collectif des recalés ? », se demande un membre du collectif.