Le 1er président de la cour d’appel déplore le mépris de certains acteurs politiques envers le conseil constitutionnel, « il faut souligner que l’exercice de leurs offices dans un contexte où les institutions républicaines, particulièrement la Justice, subissent des attaques injustifiées et des critiques que nourrissent et entretiennent des positions partisanes et la méconnaissance profonde du mode de fonctionnement de la Justice. » Le magistrat profitera de cette antenne de nos confrères, pour exhorter ses collègues à « rester fiers d’un métier qui porte les fondations de la liberté et de l’ordre juste. » Il a ainsi rappelé l’obligation aux professionnels de rendre la justice dans le respect de la loi applicable et dans le respect des règles. À en croire Amady Diouf, « la justice ne doit pas rendre service, ni tenter de contenter quiconque ou de chercher vaillamment à déplaire coûte que coûte, juste pour le plaisir de déplaire. Rien n’est pire comme nous le rapporte l’histoire, qu’une justice rendue que dans le sens, pour ses auteurs, d’épouser l’air du temps ou dans le sens de rechercher une gloire personnelle du juge pour plaire à des éléments du groupe social les plus exaltés dans les réseaux sociaux juste pour bénéficier d’une aura médiatique ou populaire… ».