Une affaire, deux personnalités avec des destins qui semblent être intimement liés. Farba Ngom s’est déplacé hier dans les locaux de la Dic pour récupérer sa convocation pour se faire auditionner jeudi par le Pool des juges d’instruction. Il s’agit du dossier des 125 milliards F qui ont provoqué la levée de son immunité parlementaire.
Il était accompagné de Me Doudou NDOYE qui n’a pas caché son exaspération. « Notre client, Farba Ngom, que nous assistons, a reçu une convocation. Nous, ses avocats, l’avons accompagné pour la réception. Il ira répondre ce jeudi pour une comparution », a-t-il déclaré. Cependant, un élément crucial pose problème : le manque de précisions sur les faits reprochés à son client. « Ce qu’on lui reproche, on ne le sait toujours pas.
Cela n’a pas été écrit là où cela doit l’être, et nous ne l’avons pas vu comme nous devrions le voir », a dénoncé l’avocat. Pour Me Ndoye, cette situation interroge sur le respect des principes fondamentaux d’un État de droit. « Est-ce vraiment normal, dans un pays démocratique, qu’un citoyen soit convoqué sans savoir précisément ce qui lui est reproché ? », s’est-il insurgé. Un acharnement contre Farba Ngom ? « Ils essayent de l’humilier depuis des mois », a-t-il martelé, laissant entendre que cette affaire pourrait être motivée par des considérations politiques. Et son destin semble être lié à celui de L’homme d’affaires Seydou Sarr, plus connu sous le nom de Tahirou Sarr. Il est attendu ce jeudi 13 février à la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour une audition. Selon les informations relayées par nos confrères de Seneweb, il a reçu sa convocation vendredi dernier. Cette convocation s’inscrit dans le cadre d’une enquête menée par le Parquet Judiciaire Financier, à la suite de la publication d’un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ce document met en lumière des mouvements financiers jugés suspects, totalisant plus de 125 milliards de FCFA. Parmi les personnes citées dans cette affaire figure également le député Farba Ngom, en plus de Tahirou Sarr.