Invité à l’émission Point de Vue de la Rts, le ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation a annoncé un modèle d’enseignement hybride bimodale qui va révolutionner l’enseignement supérieur. «L’Université de Dakar consacre aujourd’hui beaucoup de dépenses sociales. Il y a toujours des démunies qui comptent sur l’appui de l’Etat. Mais la grande partie de l’investissement doit aller à la pédagogie, à la recherche et à l’innovation. C’est une forme de subvention mais qui n’est pas rationalisée. Aujourd’hui, nous servons sur 31 restaurants 30 millions de repas par année sur le territoire national. Ce qui nous fait 45 milliards. Dans cela, l’étudiant qui est subventionné paie une partie minime équivalant à 4,5 milliards. C’est un dû et l’Etat du Sénégal doit pouvoir continuer à le faire en faisant de la rationalisation. En faisant en sorte que ceux qui bénéficient des bourses doivent avoir le mérite de bénéficier d’une bourse. Il y a des bourses sociales, d’excellences et normales», fait savoir Dr Abdourahmane Diouf. Selon lui, « Il faut qu’on mette place un critère pour savoir qui mérite la bourse. Aujourd’hui, 70% des étudiants Sénégalais ont une allocation d’études. Si le Sénégal avait les moyens de l’assurer on aurait assuré 100% de nos étudiants, mais aujourd’hui le système est en train de craquer. C’est le legs que nous avons trouvé et nous avons l’obligation de rationaliser les bourses. Tout le monde ne peut pas avoir une bouse. C’est impossible. Cela n’existe dans aucun pays du monde. Cela ne signifie pas qu’on remet en cause le principe des bourses. Quand un étudiant ne remplit aucune condition sociale, aucune condition d’excellence pourquoi on lui donnerait la bourse ?».