À Saly, la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE) et le Collectif des Journalistes Économiques du Sénégal (COJES) ont signé lors d’un atelier technique de formation et de sensibilisation, une convention de partenariat. La collaboration vise à outiller les professionnels des médias de compétences afin maîtriser les mécanismes de régulation et s’approprier les enjeux techniques dans un contexte de réforme profonde avec l’exploitation du trole et du gaz marqué mutation du paysage électrique.
« L’énergie conditionne notre compétitivité, notre développement social, la qualité des services publics et la stabilité économique du Sénégal », a déclaré Dialingué Faye, coordonnateur du COJES. Pour lui, le rôle du journaliste n’est plus d’accompagner simplement l’actualité, mais de la décoder. Il appelle à un journalisme capable d’analyser, d’expliquer, de questionner et de rendre accessible un secteur où chaque décision peut avoir des répercussions majeures sur les ménages comme sur les entreprises.
Le COJES veut renforcer ses compétences pour lever les zones d’ombre, maîtriser les mécanismes de régulation et s’approprier les enjeux techniques. Dialingué Faye a salué une collaboration « solide et ancienne » avec la CRSE.
Pour Ibrahima Niane, président de la CRSE les journalistes sont « des acteurs clés de la transparence. » Il a rappelé que la réforme de 2021 a profondément redessiné la gouvernance du secteur énergétique, donnant naissance à une autorité unique et indépendante chargée de réguler l’électricité, les hydrocarbures et le gaz.
« Pour atteindre ses objectifs, la CRSE s’est dotée d’un plan stratégique 2025-2029 articulé autour du triptyque « Aar, Sàmm, Dooleel » (protéger, préserver, renforcer). Sa réussite repose en partie sur une communication claire et sur une appropriation des enjeux par les journalistes économiques. L’atelier de Saly en est une pièce maîtresse », précise M Niane
Pendant deux jours les membres du COJES ont été sensibilisé sur le nouveau cadre réglementaire, la régulation technique et tarifaire, les droits et obligations des opérateurs, la protection des consommateurs et la présentation de la nouvelle vision stratégique de la CRSE. Autant de dossiers souvent perçus comme complexes, mais essentiels pour éclairer l’opinion publique et accompagner les réformes en cours.
Ibrahima Niane a aussi rappelé la reconnaissance internationale de l’institution, classée meilleur régulateur africain de l’électricité en 2024, un succès obtenu grâce à l’appui constant du MCA Sénégal II. Il appelle les journalistes à s’emparer pleinement du débat énergétique : « Votre rôle est déterminant pour informer, rassurer, analyser et poser les bonnes questions. Une régulation efficace nécessite une communication efficace », a t-il conclu.




























