Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a lancé, ce lundi 8 décembre, un Programme de renforcement de la résilience de la Grande Muraille Verte d’Afrique, communément appelé « SURAGGWA », au Sénégal. En partenariat avec la FAO, dans le cadre de sa mise en œuvre, le gouvernement du Sénégal entend restaurer plus de 80 000 hectares de terres pour le développement de chaînes de valeur durables, le renforcement des capacités locales et le soutien à la gouvernance environnementale, notamment grâce au rôle central de l’ASERGMV.
L’Afrique de l’Ouest perd d’importantes surfaces de terres à cause des feux de brousse et de la dégradation environnementale, avec des impacts sévères sur les sols, la sécurité alimentaire et les ressources naturelles, touchant des millions de personnes. Au Sénégal, les pertes sous l’effet combiné de la pression agricole, des feux de brousse, de la coupe irrégulière et du surpâturage sont estimées à près de 340 000 hectares de forêts entre 2005 et 2023.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, Fodé Fall, cette dégradation accélérée fragilise les écosystèmes, la sécurité alimentaire et la résilience des populations.
Face à la menace du changement climatique, le Sénégal, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a lancé le Programme de renforcement de la résilience de la Grande Muraille Verte d’Afrique, communément appelé « SURAGGWA », pour restaurer les terres, renforcer la résilience des communautés et bâtir un avenir durable dans la région sahélo-saharienne.
« Avec un financement global de 222 millions de dollars, dont 150 millions du Fonds vert pour le climat et 72 millions de cofinancement des gouvernements partenaires de huit pays situés sur le tracé de la Grande Muraille Verte, SURAGGWA vise à restaurer 1,4 million d’hectares dans cinq pays sahéliens et à améliorer durablement la résilience de près de deux millions de personnes », a souligné Patrick Bahalokwibale, représentant Bintia Stephen-Tchicaya, coordonnatrice sous-régionale de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest.
Le programme couvre huit pays sahéliens, à savoir le Burkina Faso, le Tchad, Djibouti, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria et le Sénégal, tous engagés dans la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte.
« Pour le Sénégal, cela représente plus de 80 000 hectares de terres à restaurer, le développement de chaînes de valeur durables, le renforcement des capacités locales et le soutien à la gouvernance environnementale, notamment grâce au rôle central de l’ASERGMV », a déclaré Fodé Fall, secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.
À l’en croire, le projet SURAGGWA s’inscrit pleinement dans l’engagement du gouvernement du Sénégal en faveur de la transition écologique et du développement durable, en droite ligne de l’Agenda national de transformation : Vision Sénégal 2050.
Il devrait faciliter la restauration de plus de 7 300 hectares de terres dégradées dans 47 sites agrosylvopastoraux, en parallèle d’autres actions visant à renforcer la résilience socio-économique des communautés rurales jouxtant ces sites.
Il est également en phase avec le Projet de résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES), au terme duquel 13 nouvelles pépinières, 5 000 hectares d’espaces communautaires boisés et 30 000 hectares placés sous gestion durable des terres (GDT) seront réalisés.

























