Le ministre du Travail et des Relations avec les institutions a tiré les enseignements du scrutin du 17 novembre dernier. Yankhoba Diémé a posé le débat sur l’assainissement des partis politiques. «Nous avons 41 listes qui sont parties à la conquête des suffrages des Sénégalais. Sur ces 41 listes, cinq seulement ont pu avoir le quotient électoral. Cinq listes sur 41 listes, c’est 12% qui se sont arrogées 96% des suffrages valablement exprimés. Nous avons forcément besoin de tirer des leçons de ces élections froidement et en toute lucidité. Le paysage politique a besoin d’être rationalisé. Pour quelque chose qui devait économiser 5 à 10 milliards, l’opposition a refusé le principe du bulletin unique». Tel est le message lancé par le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions sur les résultats des législatives anticipées. Yankhoba Diémé qui était l’invité Pierre Edouard Faye a ainsi posé le débat de la rationalisation du paysage politique. «Ce qu’il faut signaler, c’est que les 98% d’acteurs qui se partagent les 4% restants, c’est parfois les plus belliqueux, virulents… Les cinq se sont taillés la part du lion mais tous les cinq ne sont pas des lions. Il y a ceux qui sont assis sur le flanc du lion. Parce qu’en termes d’absorption du taux, Pastef qui est un parti politique et non une coalition avec ses 130 députés raflent 79% des sièges. Les 21% restants sont répartis entre tous les autres acteurs politiques. Si on ne respectait pas le principe du pluripartisme, certains seraient tentés de dire si on ne va pas retourner dans le principe du parti unique», explique le ministre chargé des relations avec les Institution.