Sur son refus de participer au dialogue, Khalifa Sall explique : «Je suis un homme de dialogue. Si j’ai décidé de ne pas participer à ce dialogue c’est parce que ce qui le sous-tend est sans intérêt. Si le président voulait discuter, il aurait simplement invité les acteurs du processus à savoir les directions et services de l’État concernés par l’élection, la Cena, le Cnra pour arrêter la date de l’élection. C’est tout. Notre démocratie survivra à tout ça». Revenant à la charge, le leader de Taxawu Senegaal soutient : «Notre pays, habitué aux transgressions démocratiques ces douze dernières années, vit des moments douloureux avec la confiscation de notre droit de vote. Le peuple que l’on invoque à longueur de discours, avait pris date ce 25 février pour exprimer pleinement sa souveraineté et choisir son président. Un rendez-vous manqué du fait d’un homme qui, une fois de plus, enfourche le cheval de l’illégitimité démocratique au détriment de la volonté populaire».